Lors d’une audition devant une commission parlementaire sur les financements pour la santé, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a exprimé son accord pour un déploiement des autotests en France dès l’année prochaine :

« L’année 2014 sera celle de la mise en place des autotests. J’ai donné le feu vert à la demande des autorisations nécessaires pour ces autotests qui permettront à une population limitée mais bien identifiée de pouvoir pratiquer des tests », a déclaré Marisol Touraine [AFP].

Comme il l’a détaillé dans son Avis sur les autotests de dépistage de l’infection à VIH, rendu par le CNS à la ministre en mars 2013, le Conseil souhaite rappeler les conditions qu’il juge nécessaires à une intégration optimale de ce nouvel outil :

- Les autotests doivent constituer un dispositif additionnel et complémentaire de l’offre existante de dépistage de l’infection à VIH.

- Des modes d’accès diversifiés et adaptés aux besoins des personnes doivent être organisés.

- Des conditions d’usage garantissant un accompagnement performant des usagers doivent être mises au point.

- Une mobilisation large, y compris au-delà des acteurs traditionnels de la lutte contre le VIH/sida, est indispensable pour encadrer la diffusion de ce nouvel outil.

- La mise à disposition des autotests doit s’accompagner d’une promotion plus générale du dépistage, dans la perspective de renforcer la prévention combinée.

- L’introduction des autotests devra être suivie d’une évaluation, au terme d’une année de mise à disposition.