Communiqué de presse

La France développe cette année un engagement fort dans le domaine de la santé mondiale. Elle accueillera à Lyon, le 10 octobre prochain, la sixième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui vise à récolter un minimum de 14 milliards US$ pour le financement de ses programmes entre 2021 et 2023. Elle préside par ailleurs le G7, qui tiendra un G7 santé en mai 2019, ainsi que le groupe diplomatie et santé.

Cette mobilisation intervient alors que s’expriment des doutes sur l’atteinte des objectifs de développement durable, d’une part, et sur l’éradication de l’épidémie de VIH, promise à l’horizon 2030, d’autre part. D’ores et déjà, les objectifs définis par l’ONUSIDA pour 2020, ne seront pas atteints, en particulier en Afrique de l’Ouest et du Centre. En dépit des progrès obtenus, l’accès à une offre de prévention, de dépistage et de prise en charge de qualité demeure insuffisant tandis que la faiblesse des systèmes de santé et les atteintes aux droits humains majorent les difficultés.

Dans ce contexte, le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) a souhaité se saisir des enjeux de la riposte mondiale contre le VIH/sida et, plus spécifiquement, des objectifs de la France. Dans une première Note valant Avis, le CNS adresse quatre recommandations aux pouvoirs publics afin de renforcer l’engagement  de la France à la veille du G7 santé et à l’occasion de la préparation de la conférence de Lyon.

La France doit accroître sa contribution triennale au Fonds mondial, en cohérence avec l’augmentation de son aide publique au développement et susciter la participation de nouveaux bailleurs. En contrepartie, la France doit obtenir du Fonds mondial des précisions sur son argumentaire d’investissement et des engagements d’évolution afin de favoriser une approche plus transversale, plus intégrée et plus coordonnée au plan mondial. Plus largement, en concertation avec ses partenaires, notamment européens, la France doit davantage affirmer ses priorités et son influence dans l’agenda de la santé mondiale.

Contact

Julien Bressy, Chargé de communication
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