La délégation du Conseil national du sida conduite par son Président, le professeur Jean-Albert Gastaut, a souligné auprès de M. Chirac combien il importait que la lutte contre le sida soit maintenue dans sa spécificité comme une priorité nationale et internationale, mais aussi qu’elle prenne en compte différents problèmes sanitaires et sociaux de premier plan, tels que la lutte contre l’hépatite C et la tuberculose.
Il est plus que jamais nécessaire que les pouvoirs publics maintiennent et soutiennent financièrement un dispositif qui a fait la preuve de sa pertinence, aussi bien dans son versant administratif (Division sida de la direction générale de la santé, Agence nationale de recherches sur le sida, Conseil national du sida) que dans son versant associatif. En effet, le nombre de personnes vivant plus longtemps avec le VIH/sida augmente de manière notable grâce aux progrès thérapeutiques enregistrés depuis 1996 et aux efforts de nombreux acteurs (administrations, chercheurs, médecins, malades, militants, etc.).
La délégation du CNS a également détaillé devant le chef de l’Etat les principaux enjeux de la lutte contre le sida :
la situation catastrophique face à l’épidémie des pays en voie en développement, notamment ceux de l’Afrique subsaharienne, comme M. Chirac l’a souligné à plusieurs reprises, mais aussi ceux de l’Asie ;
la proportion croissante des personnes en situation de précarité et de vulnérabilité parmi les nouvelles contaminations ;
le problème majeur et urgent des milliers de personnes en échec thérapeutique en France (mais aussi à l’étranger) ;
les dangers qu’une « banalisation » du sida ferait porter sur la poursuite indispensable de la politique de prévention.
Enfin, la délégation du CNS a offert au Président de la République un exemplaire relié du troisième volume de son rapport d’activité, Éthique, sida et société, 1997-1998.