Le Conseil national du sida et des hépatites virales a la tristesse d’annoncer la disparition de Sandrine Musso. Anthropologue, maitresse de conférence à l’Université d’Aix-Marseille, Sandrine Musso a été nommée au Conseil national du sida en 2009 sur proposition du ministre chargé de la santé. Après le renouvellement de son mandat en 2013, Sandrine Musso a été nommée en 2015 au Conseil national du sida et des hépatites virales sur proposition du ministre chargé de la santé et son mandat, comme pour l’ensemble des membres, avait été prolongé jusqu’au 31 décembre 2021.
Le CNS tient à saluer l’implication constante de Sandrine Musso au sein du Conseil tout au long de ces douze années de mandat. Femme d’engagement, profondément humaniste, Sandrine Musso a défendu ses convictions et sa posture avec beaucoup d’honnêteté, de rigueur et une très vive intelligence des questions abordées par le Conseil. Ses nombreuses contributions en séance plénière et dans le cadre des commissions ont très utilement nourri les travaux du Conseil, en particulier dans ses domaines de spécialité.
Politiste de formation initiale, Sandrine Musso a soutenu une thèse de doctorat d’anthropologie sociale et d’ethnologie en 2008 dont le sujet portait sur la question du sida en milieu arabo-musulman, particulièrement chez les migrants. Elue maîtresse de conférence en anthropologie à l’université d’Aix-Marseille en 2011, Sandrine Musso a poursuivi des travaux notamment en anthropologie politique du corps, de la santé et du sida et sur les migrations. Conjuguant recherche et éthique, son regard est demeuré attentif aux exclusions, aux discriminations et aux inégalités, en particulier dans le domaine de la santé.
Le Président du Conseil national du sida et des hépatites virales, le professeur Patrick Yeni, l’ensemble des membres du Conseil et son secrétariat général font part de leur profonde émotion et expriment tout leur soutien à la famille de Sandrine Musso et, plus particulièrement, à ses enfants, ainsi qu’à ses proches.