A une semaine de la journée mondiale de lutte contre le sida, le Conseil National du Sida (CNS) va rendre public son rapport sur l’évolution du dispositif de dépistage de l’infection du VIH en France. Ce rapport, qui expose les recommandations du CNS en matière de politique de dépistage, sera présenté à la presse et aux associations de lutte contre le sida le jeudi 23 novembre, 9H au siège du CNS, 25/27 rue d’Astorg, 75008 Paris.
En dépit d’un grand nombre de dépistages et de l’existence de structures spécialisées, une part importante des personnes vivant avec le VIH ignorent leur infection. La découverte tardive de l’infection a des conséquences néfastes sur leur espérance de vie et l’ignorance de leur statut peut favoriser les transmissions. Devant les problèmes de retard au dépistage en France, le Conseil national du sida recommande de repenser l’organisation du dépistage en France.
Un changement de paradigme doit s’opérer dans le dispositif de dépistage. Le rapport aborde les nécessaires changements de paradigme concernant le dispositif de dépistage. Il plaide en faveur d’un élargissement des propositions de dépistage en général et d’un effort plus spécifique à mener dans les régions de forte prévalence.
Le rapport défend également l’idée que les pratiques de dépistage, comme le counseling et l’utilisation des tests rapides, doivent évoluer.
L’optimisation du dépistage passe tant par une meilleure utilisation des structures existantes que par l’augmentation du dépistage dans les régions prioritaires et auprès des populations les plus exposées. En ce qui concerne les moyens d’optimiser le dépistage, le rapport propose que les Coordination Régionale de Lutte contre l’infection à VIH (COREVIH) contribuent à l’évolution de l’offre de dépistage tandis que les Consultations de Dépistage Anonymes et Gratuits (CDAG) orientent leurs actions vers les communautés qui font face à de fortes prévalences.
Enfin, le CNS constate que les personnes à fort risque d’exposition au VIH doivent bénéficier d’une offre mieux adaptée. L’ensemble de ces recommandations répond au souci de rendre plus efficace le dispositif de dépistage français pour l’avenir.