A la suite d’informations parues dans la presse, le Conseil national du sida tient à faire la mise au point suivante :
Le Conseil national du sida n’a jamais demandé la déprogrammation du film de l’écrivain Hervé Guibert, « La Pudeur et l’impudeur », dont la diffusion était prévue sur TF1 pour le dimanche 19 janvier 1992. Le Conseil national du sida n’a pas l’autorité pour faire ce genre de demande, et n’a de toute façon pas le désir de censurer les médias.
Par lettre du 9 janvier 1992 adressée au président de TF1, M. Le Lay, le Conseil national du sida a demandé s’il était possible que des conseillers visionnent cette émission à l’avance, pour estimer son impact psychologique potentiel sur les personnes vivant avec le VIH. Sans réponse de TF1 au 17 janvier, il a fait paraître un bref communiqué recommandant aux spectateurs concernés de ne voir dans cette émission que le parcours individuel du romancier Hervé Guibert, et non la préfiguration de leur propre destin. Dans l’après-midi du 17 janvier, TF1 a dans un premier temps informé le Conseil que la chaîne allait retarder la programmation de l’émission.
Dans un deuxième temps, la chaîne est revenue sur sa décision. Le Conseil a alors adressé une télécopie au directeur général de l’antenne, M. Etienne Mougeotte, pour lui rappeler que, sans demander la déprogrammation de l’émission, le Conseil national du sida aurait souhaité la visionner. M. Mougeotte a alors décidé de retarder la diffusion de « La pudeur et l’impudeur » et d’accéder à la demande du Conseil en organisant le visionnage du film le mardi 21 janvier, avant la nouvelle programmation prévue pour le dimanche 26 janvier 1992.
Le Conseil national du sida se félicite qu’une concertation se soit établie avec la direction de TF1, non pas pour décider de diffuser ou non l’émission, ce qui n’est pas du ressort du Conseil, mais pour réfléchir ensemble à la meilleure présentation à donner à ce témoignage.